Débris

Dans un monde abreuvé en permanence d’images, que reste-t-il de choquant ?

La découverte d’un bébé dans une poubelle ? Un père qui vend ses enfants à un pédophile ? Ou encore une mère de famille mourant en couches ?

Ou bien, est-ce seulement un moyen d’attirer l’attention voire de faire de l’audimat ?

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« Le jour de mon seizième anniversaire, mon père a érigé une croix de quatre mètres cinquante dans notre salon..

Au départ, il pense juste percer un trou dans le plafond mais il mesure rapidement le manque d’impact dramatique et préfère alors se débarrasser du plafond tout entier. Renversé dans un Caddie qu’il a pris soin de surélever, il attaque au marteau-piqueur.[...] »

Michael, Scène 1, Crusuicifixion, p 5

Note d’intention

Je souhaite qu’il y ait une réelle interactivité entre les comédiens sur le plateau et les vidéos projetées. Ces vidéos ne doivent pas souligner ce qui se déroule sur scène mais ouvrir de nouvelles perspectives de réflexion et d’imagination chez le spectateur. Elles seront également un élément constitutif de l’espace scénographique et une source d’éclairage.

Tout au long de la pièce, la télévision tient le rôle du fil directeur entre les différentes intrigues. Ainsi, le recours à la vidéo me semble indispensable que ce soit par des captations en direct montrant au spectateur des éléments qu’il ne perçoit pas de la salle ou encore par des montages d’images pouvant représenter ce qu’il se passe dans la tête des personnages, donner des indices sur les lieux de l’action...

La place de la télévision sera également soulignée par le dispositif scénographique qui fait apparaître au premier plan une rampe de huit télévisions.

Cette pièce me renvoie par ailleurs à de nombreux films et il me semble intéressant de traiter certaines images de façon cinématographique. Débris, c’est un peu Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola qui rencontrerait les films de Ken Loach ou encore Bernie d’Albert Dupontel qui croiserait Théorème de Pasolini.

Mise en scène Vladimir Steyaert
Traduction Philippe Le Moine, Pauline Sales - Éditions Théâtrales
Avec Anthony Breurec et Charlotte Duran
Scénographie et costumes Rudy Sabounghi
Vidéo Éric Petrotto
Son Jean-Christophe Murat
Lumières Cyrille Chabert
Production Compagnie Vladimir Steyaert
Coproduction Théâtre du Parc d’Andrézieux-Bouthéon, avec le concours de la Comédie de Saint Etienne-CDN.
Le spectacle a bénéficié de l’aide des dispositifs « Envie d’Agir » de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et « Id’Jeunes » de la Ville de Saint-Etienne.

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